Après un parcours atypique, entre l’école des Compagnons du devoir et un cursus au Pôle Supérieur de Design de Villefontaine, et des voyages en France et à l’étranger au sein d’entreprises artisanales de menuiserie-ébénisterie de qualité, Guillaume Bouvet fait le choix de créer sa propre structure en 2014. Très vite, il intègre la Pépinière d’entreprises de la vallée du Garon.
Guillaume, quel regard portes-tu sur ton passage à la Pépinière ?
Je suis entré à la pépinière en août 2014, grâce à une une mise en relation par l’intermédiaire de la Chambre des métiers. Le travail effectué avec les partenaires – RDI, CMA, Pépinière – pour préparer les différents dossiers de candidatures et les présentations demandées est un bon exercice pour cadrer le projet de l’entreprise. Il faut avant tout apprendre à convaincre et à vendre son entreprise.
La pépinière m’a permis d’avoir accès à un bel outil de production avec un espace dédié pour développer mon activité dans un cadre dynamique. Le fait de ne pas se retrouver tout seul m’a permis d’être plus serein dans les premières années de mon activité. Créer des liens avec les voisins et autres “collègues” de la pépinière et pouvoir échanger sur les imprévus. Pouvoir partager ses déboires mais également ses réussites avec d’autres entrepreneurs est primordial sur les premières années. Les temps conviviaux et les échanges informels sont très importants pour la vie de la pépinière afin de créer des liens entre nous… liens qui existent encore aujourd’hui.
Les synergies, les prescriptions commerciales et le réseau qu’apporte la pépinière sont des atouts importants pour les premières phases de développement commercial.
Comment s’est passée ta sortie de la Pépinière ?
J’ai quitté la pépinière en mai 2017. Grâce au réseau que je m’y suis créé et à l’accompagnement des partenaires, j’ai réussi à trouver des locaux sur le territoire de la communauté de communes, à Vourles.
Je continue de m’appuyer sur le réseau – avocat, expert-comptable, conseil en développement stratégique… – pour faire les bons choix et partager mes réflexions. Je continue régulièrement à échanger avec eux. Il est important, une fois sorti, de ne pas se retrouver tout seul dans la prise de décisions, sans conseils et regards extérieurs.
Comment se porte ton entreprise aujourd’hui ?
Aujourd’hui, après 6 années d’exercice et de bilans d’activité consolidés, j’ai pu faire l’acquisition de mes propres locaux. La croissance continue et régulière de mon activité, le travail de structuration de l’entreprise et l’amélioration de la rentabilité me permettent aujourd’hui de passer une nouvelle phase de mon développement.
Avec la consolidation d’une équipe de production – j’ai un apprenti et un salarié – la création d’un réseau de partenaires et de prestataires – architectes, poseurs, entreprises de la construction – l’entreprise aujourd’hui passe un nouveau cap.
Les projets changent d’échelle. Les clients ne viennent plus que pour la production d’un “meuble de tv” mais pour le conseil et l’expertise sur l’aménagement global d’espace et le design de chantiers d’intérieur beaucoup plus important. Le panier moyen des projets a triplé ces dernières années.
Quels sont tes projets ?
Aujourd’hui, l’objectif est de stabiliser cette phase de croissance, finaliser l’aménagement de mes nouveaux locaux, réorganiser l’ensemble du process de production avec notamment l’acquisition de nouvelles machines pour continuer à améliorer la rentabilité de l’entreprise et atteindre nos objectifs en terme d’activité.
Cette phase passe par de nouveaux recrutements, mais il n’est pas aisé de trouver des candidats, même si le projet d’entreprise est très attractif.
Le numérique est également un enjeu fort pour maintenir la dynamique commerciale. Cela passe par une vraie implication sur les outils, parfois un peu éloigné du secteur de la menuiserie, mais essentiel aujourd’hui pour toute entreprise. J’investis beaucoup dans des belles photos, l’animation des outils de communication numérique – Instagram, LinkedIn, site internet – qui sont la vitrine de notre activité.
Les plateformes telles que HOUZZ sont également de bons relais de prescriptions et vecteurs de communication, sans parler du bouche à oreille et de la prescription client.
Quels conseils pourrais-tu donner à un jeune créateur d’entreprise, de la Pépinière où d’ailleurs ?
Le conseil que je peux partager, avec le recul que je peux avoir, c’est de bien s’entourer d’un réseau d’experts de confiance sur lesquels on peut compter. Il ne faut pas rester seul, que ça soit dans la phase de création ou après, lors des différentes phases de développement. La pépinière m’a permis de créer ce réseau, je n’ai parfois pas le temps de lever la tête du guidon mais c’est important de se retrouver avec les anciens de la pépinière pour partager nos projets. Il faut s’organiser.
Contact :
Guillaume Bouvet
15 chemin des Eclapons – 69390 VOURLES
Courriel : contact@guillaumebouvet.com
Tél. 06 23 18 04 90