Nouveau plan de gestion pour préserver l’Espace Naturel Sensible de la Vallée en Barret
Un patrimoine naturel d’exception à préserver
L’ENS de la Vallée en Barret constitue l’un des joyaux de l’Ouest Lyonnais. Le diagnostic réalisé en 2024 par le bureau d’études Mosaïque Environnement a révélé une diversité exceptionnelle : 60 habitats différents recensés, dont un tiers présentent un intérêt patrimonial car menacés ou quasi-menacés. Prairies humides, prairies de fauche, bocages, mares, pelouses sèches et boisements humides forment une mosaïque de milieux qui abrite une faune et une flore remarquables.
« Ce site est fragilisé par les effets du changement climatique et certaines pressions humaines », souligne Damien Combet, rapporteur du dossier. « Tout le défi de ce plan de gestion repose sur la conciliation du maintien des activités agricoles et de la fréquentation de loisirs avec la préservation de ces habitats. »
50 actions pour les dix prochaines années
Le plan d’action se décline en 50 actions réparties sur quatre grands volets. Le premier concerne directement le soutien et l’accompagnement de l’activité agricole, avec onze actions visant à restaurer et préserver la trame bocagère en partenariat avec les agricultrices et agriculteurs de la vallée, notamment grâce à un partenariat avec le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Rhône-Alpes. Un second volet de cinq actions cible la trame boisée et les cours d’eau, avec le soutien du SMAGGA pour la gestion de la ripisylve.
Face à une fréquentation très importante et en augmentation, quinze actions sont consacrées à la conciliation des usages (randonnée, VTT, équitation, trails, manifestations sportives) avec la préservation du site. Enfin, des actions transversales garantiront la bonne mise en œuvre du plan, notamment grâce à un partenariat avec le Conservatoire d’espaces naturels (CEN) Rhône-Alpes et la mise en place d’un réseau d’éco-gardes.
Un budget de 593 000 € sur dix ans
Le budget prévisionnel s’élève à 113 000 € en investissement (aménagement des portes d’entrée, signalétique, confluence Furon-Garon) et 480 000 € en fonctionnement, soit une moyenne annuelle de 59 273 €. Le Département du Rhône financera 50 % des actions de gestion, tandis que la Communauté de communes du Pays mornantais (Copamo) contribuera à hauteur de 25 % des dépenses de fonctionnement.
Près de la moitié du budget de fonctionnement sera consacré au travail d’animation et d’accompagnement du Conservatoire des Espaces Naturels (CEN) Rhône-Alpes, qui assurera la mise en œuvre des actions, l’animation du plan de gestion et les suivis écologiques.
Et aussi…
Finances : un budget 2026 équilibré de 38,2 millions d’euros
Le conseil communautaire a approuvé le budget primitif 2026, qui s’établit à 27,1 millions d’euros en fonctionnement et 11,1 millions d’euros en investissement. La section d’investissement comprend notamment 6,6 millions d’euros de crédits de paiement dans le cadre d’autorisations de programmes pluriannuels.
Solidarité territoriale : 4,7 millions d’euros redistribués aux communes
La dotation de solidarité communautaire 2026 a été fixée à 4 731 703 €, soit une augmentation de 31 703 € par rapport à 2025. Cette dotation vise à réduire les disparités de ressources entre les cinq communes membres, selon des critères liés au revenu par habitant, au potentiel financier et à l’effort fiscal. Brignais bénéficiera de 1,78 million d’euros, Chaponost de 1,34 million d’euros, Millery de 673 189 €, Montagny de 506 389 € et Vourles de 436 196 €.
L’attribution de compensation 2026 s’élève quant à elle à 8 158 797 €, intégrant les refacturations des services communs mutualisés (informatique, marchés publics, autorisation des droits des sols) pour un montant total de 489 004 €.
Fiscalité : stabilité des taux pour 2026
Les élus communautaires ont voté le maintien des taux de fiscalité directe, inchangés depuis 2022 : 23,76 % pour la cotisation foncière des entreprises (CFE), 2,45 % pour la taxe foncière sur les propriétés non bâties, 1,50 % pour la taxe foncière sur les propriétés bâties et 6,72 % pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Agriculture et environnement : renforcement de la lutte contre le frelon à pattes jaunes
Face à la progression importante du frelon asiatique – Vespa Velutina Nigrithorax – (+47 % de nids détruits en 2025 sur le territoire avec 44 nids recensés), la CCVG a décidé de renforcer son engagement dans la lutte collective.
Pour la destruction des nids, la contribution au Groupement de Défense Sanitaire (GDS) du Rhône a été portée à 11 375 € pour 2026, permettant la prise en charge de 65 nids contre 30 en 2025. Cette augmentation fait suite à l’impossibilité de détruire 14 nids en 2025 faute de financement suffisant.
Pour le piégeage de printemps, une subvention en nature de 300 pièges sélectifs (valeur de 8 968,62 €) sera attribuée à l’Association des Amis des Abeilles de Chaponost (ADAC) en 2026, contre 200 pièges en 2025. Ce dispositif, coordonné par les structures apicoles du Rhône, permet de capturer les fondatrices à la sortie de l’hivernage. Des réunions d’informations seront organisées dans les communes en janvier / février en vue de mobiliser des piégeurs bénévoles.
Développement économique : acquisition de 2 000 m² à Moninsable
La CCVG a approuvé l’acquisition de deux parcelles situées lieu-dit « Moninsable » à Brignais, pour un montant de 80 000 € (40 €/m²). D’une surface totale de 2 000 m², ces parcelles s’inscrivent dans le cadre stratégique d’intervention de la communauté de communes en matière de développement d’une nouvelle zone d’activités économiques sur le secteur.
Développement social : reconduction du dispositif d’analyse de la pratique professionnelle
Face à la montée de l’agressivité envers les agents d’accueil, la CCVG reconduit pour 2026 son dispositif d’analyse de la pratique professionnelle. Ce programme de dix séances de deux heures (budget de 2 900 €) permet aux agents de la CCVG et des communes membres d’échanger sur leurs difficultés, questionnements et réussites dans un cadre confidentiel et bienveillant. « Le bilan 2025 est très positif », souligne Josiane Chapus, rapporteure du dossier. Animées par une médiatrice diplômée d’État, ces séances utilisent des outils issus de la communication non violente et de la thérapie brève centrée sur les solutions.