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Balade nature en ferme : une première réussie

Emmenée par Véronique Laby, éleveuse à Brignais, et Daphné Dumazel, chargée d'études au Conservatoire des espaces naturels (CEN), une quarantaine de personnes, petits et grands, a pu découvrir le travail sur la ferme, mais aussi sa richesse en termes de biodiversité.

Joli succès pour ce premier rendez-vous des Balades nature en ferme avec une quarantaine de participants attentifs qui a pu découvrir, sous un beau soleil, la ferme de Véronique Laby, éleveuse de vaches à viande à Brignais.

La vie quotidienne de la ferme, le travail de l’agricultrice, ses pratiques et les liens tissés avec la nature étaient au cœur de cette randonnée matinale proposée par la CCVG en collaboration avec le CEN.

Une vie en plein air

Je n’aime pas parler d’exploitation agricole ; je lui préfère le terme de ferme. Véronique Laby

Loin d’exploiter la nature, ou ses animaux, Véronique s’adapte constamment au terrain sur lequel elle travaille et veille au bien-être de ses 60 vaches allaitantes : une vie en plein air, des prairies naturelles, des mares à disposition, des haies, mais aussi des arbres morts,… Véronique a mis en place des pratiques et un savoir-faire qui bénéficient à ses animaux et à la nature, laquelle le lui rend bien.

Cela nécessite de l’espace, ce qui n’est pas facile lorsqu’on travaille en périurbain, à proximité d’une Métropole qui n’a de cesse de s’étaler… La ferme compte 115 hectares répartis – par la force des choses – sur différentes communes, dont 45 à Brignais. Vaches et taureaux bénéficient ainsi de grands espaces pour paître et peuvent même profiter d’un large panorama : vue sur l’espace naturel sensible de la vallée du Garon, sur Lyon et même, par beau temps, sur les Alpes !

Véronique dispose également de prairies naturelles où l’on recense près de 50 espèces végétales différentes qui garantissent un fourrage riche et de qualité dont les bêtes auront besoin en hiver, lorsqu’il n’y a plus grand-chose à brouter dans les prés. Elle fonctionne ainsi en quasi autonomie.

L’intérêt des haies, des mares et des arbres morts

Grâce aux haies qui les abritent du vent, aux arbres qui les protègent du soleil et contre lesquels elles peuvent se gratter ou s’offrir un petit massage, aux mares qui fournissent une partie de l’eau dont elles s’abreuvent, les vaches passent leur vie en plein air.

Je n’ai pas de bâtiment, mes vaches passent leur vie dehors. Leurs petits naissent dans les champs, je laisse faire la nature. Véronique Laby

Sous le soleil, les personnes présentes ont pu échanger avec Véronique et Daphné sur les bénéfices apportés par le maintien des écosystèmes qui caractérisent les terrains de la ferme, mais aussi de la nécessité de s’adapter au changement climatique.

La sécheresse qui affecte le Rhône impacte fortement la ferme : les prés sont secs, les vaches n’y trouvent plus grand-chose à manger et Véronique a dû leur fournir du fourrage beaucoup plus tôt que d’habitude. Ses réserves ne lui suffiront pas pour tenir l’hiver. Or les épisodes de sécheresse risquent bien d’être plus fréquents dans les années à venir. Véronique va devoir faire appel à sa capacité d’adaptation pour anticiper et mieux faire face au risque de sécheresse, tout en préservant ce qui fait la force de sa ferme : un fonctionnement en autonomie et en harmonie avec la nature.

La balade en images